Nous y voilà !! Harassés et fourbus après une longue descente sur Nice, les concurrents du FMWC n’ont plus qu’à passer la corniche d’Eze ou de La Turbie pour plonger vers un nouveau terrain de
jeu. Et quel terrain de jeu ! Celui que tout le monde attend : celui où Albert est prince, où le soleil est roi (non, pas Louis XIV !), où Louis II (aucun lien de parenté) a un stade, où le ciel
se colore d’azur et où Azur perd toute logique footballistique (avec autant d’Azurs, Crouzz jouera-t-il ?)
Monaco et sa principauté, c’est le rendez-vous « Neumberouane » de la Formule 1 ! Passé prestigieux et glamour s’y confondent. Et il va de soi que nos champistes seront sensibles à cette
alchimie. Hôtels et casino luxueux d’un côté (Monte-Carlo), ambiance paisible et pittoresque de l’autre (sur le Rocher), ce farniente relaxant pourrait surprendre certains compétiteurs au moment
décisif. Dans cette torpeur printannière, répondre présent au winrush tiendra pour certains de la gageure. Et d’autres manqueront sans doute le retour du Joker Ferrari au profit d’une ballade le
long du port.
Un autre danger guette le champiste égaré : ce sont ces midinettes en mode « bronzette » qui longent le circuit (sur les yachts ou aux terrasses d’hôtels), telles des sirènes au chant envoûtant
qui tentèrent d’attirer Ulysse vers les récifs tranchants. Si les pilotes de F1 vont bien trop vite pour s’en apercevoir, ce n’est pas le cas des concurrents du FMWC : ils devront garder la tête
froide pour ne pas être distraits de leur objectif et se précipiter vers un cruel naufrage au classement.
Mais cette année, seule l’une d’entre elles attirera tous nos regards. N’en déplaise aux Inconnus, ce n’est plus Stéphanie de Monaco (et son célèbre « Ouragan » – ha, ha, vous voilà avec cette
chanson en tête !) qui fait la pluie et surtout le beau temps de la Principauté, mais bien… sa nièce Charlotte ! [b](Et voilà, on y arrive ! Vous deviez vous demander ce que cette Charlotte
venait faire dans le titre, pas vrai ?)[/b]
Bien calée entre Sa Majesté d’oncle et son boyfriend à l’humour censuré par le protocole princier, il n’est pas impossible qu’un pilote ou un forumiste en vue lui fasse tourner la tête. Pas sûr
que Gad (Elmaleh et non l’inspecteur ‘Get) s’en rende compte, bien trop occupé par un Docky lui expliquant comment améliorer ses sketches. Une rencontre entre deux grands du rire, un Bourvil – De
Funès des temps modernes, qui devrait faire date dans l’histoire de l’humour. La célèbre réplique « Ma Qing Hua, Ma Qing Hua, … » se retrouvera dans le nouveau spectacle de Gad Elmaleh et Docky,
ayant vendu les copyrights de sa trouvaille contre un pont d’or, aura enfin les moyens de soudoyer les arbitres pour les 115 saisons à venir.
Hum ! Oui, la princesse Charlotte, on y revient… Il se murmure que pour l’occuper, ce sera elle qui remettra le trophée au vainqueur FMWC de ce Grand-Prix. Pas de chance pour les stars du F1
Circus qui comme chaque année, devront se contenter de la franche poignée de main masculine du Prince. Par contre, pour les champistes, ça change tout ! Jouer la sécurité ? Faire une bonne
affaire au championnat ? Sans intérêt ! N’y a-t-il pas plus douce récompense que de recevoir le traditionnel « baiser du vainqueur » de la part d’une charmante princesse ?
Tout cela augure d’une bataille bien plus acharnée encore que toutes celles qui ont émaillé le FMWC jusqu’à présent. Aucune entourloupe et autre coup de Trafalgar ne sera épargné : les arbitres
devront ouvrir l’œil, et le bon. D’ailleurs, la guerre des mots a déjà commencé. Oui, c’est à un véritable jeu d’intimidation que se sont livrés les concurrents les plus acharnés. « Trouffion »,
« cloporte », « looser », « misérable créature », les noms d’oiseaux ont volé aussi haut qu’un satellite de la chaîne Eurosport. Même les arbitres se sont laissé engloutir par cette tornade
frénétique, arborant à tout va des menaces de sanction au lieu de calmer le jeu.
Dans cette lutte sans merci, une certaine Ludivine s’amuserait beaucoup à damer le pion de tous ses adversaires masculins et réduire à néant toutes leurs ardeurs. Il faut dire que la seule
concurrente féminine du plateau vient de fêter sa 1ère victoire d’équipe de sa jeune carrière, une victoire où le moindre point a compté. La voilà prête pour signer sa 1ère victoire solo, même si
elle se défend de jouer avec la même assiduité que Ludo.
La « malédiction du 26 »
Son équipier de la Blue Sky aura d’autres considérations en tête. Avec une émotion non dissimulée, il retrouve les berges monégasques en se rappelant qu’il y a 58 ans, quasi jour pour jour,
Alberto Ascari (le vrai, et non l’ersatz actuel) courait ici le dernier Grand-Prix de sa carrière. Son célèbre plongeon, capot en premier dans les eaux du port, à la chicane, est aujourd’hui dans
toutes les mémoires. Heureusement, les barrières de sécurité et les yachts en bord de rivage empêchent aujourd’hui un tel désastre
La « malédiction du 26 » frappera-t-elle encore ? En 55’, Ascari partait avec le n°26, positionné sur la grille entre le numéro 2 (Fangio) et le 6 (Moss). Son accident fatal en essais 4 jours
plus tard (à Monza), eut lieu le 26 mai (son père connut le même sort un 26 juillet, 30 ans plus tôt). Précisément, la course monégasque a lieu un… 26 mai ! Les plus superstitieux conseilleront à
Albertascari de faire l’impasse sur ce Grand Prix de Monaco. Une alternative impensable pour ce concurrent qui progresse petit à petit dans ses résultats : 1er GP au-delà des 10 points à Bahrein
et 1er GP à 15 points en Espagne, victoire équipe en prime.
Trèves de blabla, venons-en aux favoris. La liste s’élargit. En Espagne, Raymane et FFFF se sont ajoutés aux vainqueurs de cette année et pensent viser plus souvent le haut du tableau. Les
leaders habituels (Ludo, Gautier, Docky, Sutil, Daniel) voudront contrer ces nouveaux pilotes victorieux. Le sort d’Orange est un peu plus particulier : résultat en demi-teinte à Barcelone mais
son T-1 lui a permis de se rapprocher de Ludo au classement et de carrément devenir son principal challenger.
Le championnat par équipes ne manque pas de piquant non plus. En tête : la CPA, 3 victoires sur 5 et 183 points. Juste derrière : la Karaikal, 5 podiums sur 5 et 154 points. La Hopes Racing,
3ème, n’est pas loin mais semble tourner sur 3 roues, vu le manque de réussite de Gus en ce début de saison (17ème et pas une course au-dessus des 12 points). La Banania a montré de belles
intentions, avec 2 victoires d’affilée et une 4ème place au classement, mais la régularité fait encore défaut. Au point d’âtre talonnée par le Team Hommage. Et attention à la marche en avant des
Proton, parties 2 courses après tout le monde mais qui pourraient très vite rattraper ce duo.
Un Grand Prix à Monaco est toujours particulier. Cela permettra peut-être à certains pilotes de retrouver une place au classement plus conforme à leurs objectifs. Gus parviendra-t-il enfin à
jouer la victoire ? Miki parviendra-t-il à dépasser les 15 points ? J-L bousculera-t-il son alternance Gutierrez – Ghost Driver pour enfin choisir un favori ?
Mais surtout : Kicèkikiserabonusé ? Kicèkikivatrouvélesénigm ?
Et qui fera, le temps d’un podium, chavirer le cœur de Charlotte ?
Albertascari
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